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Si nous voulons passer à un monde durable, nous devrons repenser les cinq composantes de notre système industriel – alimentation, transports, construction des infrastructures résidentielles et commerciales, fabrication, et production de l’énergie permettant à l’ensemble de fonctionner – de façon à réduire l’intensité carbonique.
Les besoins en électricité de chacune de ces composantes sont appelés à augmenter, et cette électricité devra être plus verte que celle d’aujourd’hui. Pourtant, nous le répétons, pour que chacune de ces composantes contribue à la décarbonisation, il faudra que les actions soient concertées et qu’elles s’accompagnent d’une profonde réforme de la réglementation et d’un important soutien financier.
L’industrie doit exiger des changements, et les consommateurs doivent être prêts à payer plus cher pour les produits et les services qu’ils consomment. Les territoires moins exposés aux changements climatiques ne ressentent peut-être pas la même urgence, mais au Canada, c’est la plupart des régions qui en ont subi les ravages. Feux de forêt, fluctuations de température et tempêtes de verglas se sont succédé au cours des cinq dernières années.
La plupart des organisations du secteur se sont fixé des objectifs de réduction des émissions de carbone d’ici 2030. Mais si l’on considère le temps nécessaire pour prendre les décisions, créer le dossier d’investissement qui sous-tendra la construction des infrastructures et obtenir les approbations réglementaires, il est clair que nous fonçons à toute allure vers la date limite au-delà de laquelle il ne sera plus possible d’atteindre les objectifs de 2030.
Nous exposons ci-dessous trois mesures clés que les sociétés de services publics doivent prendre maintenant pour répondre à la demande imminente d’une énergie plus abondante et plus verte.
D’ordinaire, en matière de transition énergétique, on pense que la production d’énergie conditionne la demande des clients. Or il est impératif que ce soit l’inverse. L’évolution de la demande manifestée par les grands consommateurs – industriels et autres – posera des défis au réseau énergétique, et ce sont les producteurs d’énergie qui devront les relever.
Les gouvernements, les organismes de réglementation et les sociétés de services publics devraient recourir à la création de scénarios pour comprendre, aussi précisément que possible, comment, où et quand les changements se manifesteront. Le but est de faire en sorte que les organisations investissent dans des infrastructures, de l’équipement et des technologies qui répondront à l’évolution de la demande et éviteront de grossir inutilement les coûts, les infrastructures et l’empreinte carbone.
Les trois principaux moteurs de la demande future d’électricité seront les transports, la consommation d’énergie des bâtiments et les nouveaux besoins industriels comme la production d’hydrogène et le captage du carbone. Un autre facteur de l’équation est la multiplication des ressources énergétiques. En plus de consommer plus d’électricité, la population se mettra à produire et à consommer sa propre électricité, par exemple à l’aide de panneaux solaires et de batteries.
Bien que de nombreuses organisations s’affairent à optimiser leur propre contribution, elles ne pensent pas nécessairement à l’écosystème dans son ensemble. Les données sur tous ces changements ne sont pas toutes détenues par un seul groupe.
Pour que l’écosystème fonctionne, ses diverses parties doivent s’intégrer. Les grandes sociétés industrielles, le secteur des transports et les usines de fabrication de véhicules électriques, par exemple, devront collaborer avec les services publics pour mieux comprendre la nature et le rythme de l’évolution de la demande.
La majeure partie du réseau électrique a été conçue pour fonctionner dans une seule direction. Mais le flux d’électrons se modifie, et la demande augmente prodigieusement – au moins du simple au double, et même au triple, dans les 10 à 15 prochaines années. Il est normal que les mesures à prendre pour moderniser votre réseau et en optimiser le flux se transforment elles aussi à toute allure.
Les entreprises de transport et de distribution d’électricité vont devoir adapter leurs infrastructures actuelles de telle sorte que les clients, en plus de consommer de l’électricité, puissent eux-mêmes fournir de l’électricité au réseau. Les entreprises de distribution pourront ensuite se positionner comme gestionnaires du réseau de distribution, ce qui est différent aussi bien du point de vue réglementaire que commercial.
Bien rares sont les sociétés de services publics qui ont un plan clair et publiquement connu sur les moyens d’exploiter au mieux les grandes technologies pour parvenir à ce positionnement. L’ordre dans lequel les organisations mettront en œuvre ces technologies dépend de la réponse aux deux importantes questions suivantes : À quoi ressemblera pour vous l’évolution provenant de la demande? Et sur quoi avez-vous déjà misé sur le plan des infrastructures et de la technologie?
Il est essentiel de prendre ces décisions du point de vue du client. De cette façon, vous pourrez expliquer la nature et le bien-fondé de vos investissements d’une manière claire et simple que les clients, les organismes de réglementation, les gouvernements et les parties prenantes, notamment les peuples autochtones, pourront comprendre et accepter.
Une fois que vous aurez déterminé l’évolution de la demande et que vous aurez optimisé votre réseau, vous saurez combien d’énergie supplémentaire vous devez produire et choisir en toute connaissance de cause les projets de production d’électricité dans lesquels investir.
Vous devrez vous poser les questions suivantes : Que comprend au juste votre réseau d’électricité, au sens où vous l’entendez? Et qu’est-ce qui constitue, selon vous, une « source d’énergie verte »? Les centrales hydroélectriques, les éoliennes, les panneaux solaires, l’accumulation par pompage et les batteries sont autant d’éléments de réponse. Mais ces sources ne pourront pas produire assez d’énergie de base carboneutre pour répondre à tous les besoins énergétiques du Canada sans compromettre la fiabilité du réseau.
L’énergie nucléaire est-elle une avenue à considérer? Le Canada possède une technologie exclusive et a déjà collaboré par le passé avec les peuples autochtones à l’exploitation du nucléaire. Ces atouts pourraient bien être des facteurs de différenciation sur l’échiquier mondial. Le gaz naturel est une autre possibilité. Votre organisation est-elle prête à se doter d’une capacité de secours alimentée par du gaz renouvelable ou utilisant des technologies de captage du carbone pour faire face, par exemple, à des pannes de production ou à des pics de consommation exceptionnels?
Les organisations qui peuvent se permettre de prendre des risques plus grands et sur de plus longues durées devraient considérer les nouvelles technologies. Celles qui ne peuvent pas se le permettre parce qu’elles ont un profil de risque et des flux de revenus différents devraient sans doute envisager des technologies plus simples et déjà éprouvées.
Votre organisation a-t-elle tracé un plan pour répondre à la demande croissante d’énergie plus verte? Si c’est le cas, le plan expose-t-il clairement sur quelles technologies la société misera et quels investissements elle compte réaliser? Vos clients sont-ils capables de comprendre votre plan et de s’y engager avec vous? En connaissent-ils les effets sur leurs activités?
Êtes-vous prêt à en apprendre davantage sur les défis et les contraintes que vous devrez surmonter, maintenant et dans les deux années à venir?