Les marchés financiers de l’avenir

Comment des investissements clés peuvent aider les banques canadiennes à composer avec les changements et à créer une nouvelle valeur.

Écoutez ce que nos experts ont d’intéressant à dire pour votre organisation (en anglais seulement)

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5:07

Transformation Talks, ep.4

Le secteur Marchés financiers représente le quart des revenus des banques canadiennes. Il subit de profonds changements, notamment dans la réglementation, en raison des taux CDOR et CORRA, du virage électronique des marchés et de l’intérêt accru des investisseurs pour les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Le moment est donc bien choisi pour transformer ce secteur, crucial pour les activités des banques.

Dans ce blogue audio « Transformation Talks », Samantha Paisley et Rani Turna de PwC Canada discutent de la façon dont les banques canadiennes peuvent planifier l’avenir de leurs activités sur les marchés financiers, créer une nouvelle valeur et assurer leur croissance continue.

Rani : Bienvenue à la série « Transformation Talks » de PwC Canada qui porte sur l’avenir des services bancaires au Canada. Je m’appelle Rani Turna, et je suis associée chez PwC Canada. Je vais discuter avec Samantha Paisley, associée et leader, Conseils, Marchés financiers. Bienvenue, Samantha.

Samantha : Merci, Rani.

Rani : Pourquoi les banques canadiennes, dans leur quête de croissance, devraient-elles se concentrer sur les marchés financiers?

Samantha : Il y a essentiellement deux raisons. Premièrement, les banques canadiennes jouent un rôle fondamental dans les marchés financiers canadiens et mondiaux. Deuxièmement, ces marchés représentent tout simplement des sources de revenus considérables pour les banques.

Les marchés financiers continuent d’innover, alors il y aura toujours de nouvelles possibilités. Il suffit de regarder la plus récente transition que nous avons vécue dans notre façon de négocier : nous sommes passés de la criée au système électronique. Et bien que les médias aient beaucoup parlé des Flash Boys, des krachs éclairs ou des actions-mèmes, force est de constater que ce système améliore énormément l’efficacité des marchés financiers. Évidemment, nous voulons que les nouvelles façons de faire soient sûres et transparentes. À mesure que nous apprivoisons les nouveaux mécanismes de négociation, nous pourrons les exploiter davantage tout en acceptant et en limitant les risques qui y sont liés, afin de créer des opportunités durables dans les marchés financiers.

Rani : Comment nos homologues à l’étranger voient-ils les opportunités des marchés financiers?

Samantha : Sur l’échiquier financier, on voit que tous les acteurs mondiaux investissent. Avant la pandémie et avant qu’on sache ce qui nous attendait, nous avons connu une réduction des dépenses et des investissements. Mais aujourd’hui, on remarque une augmentation annuelle de 10 % des investissements sur le marché. Les banques canadiennes devront donc continuer d’investir selon une stratégie de croissance si elles veulent rester dans la course.

Rani : Il semble bien que la barre continue de monter et que de nombreuses opportunités d’investissement pour l’avenir s’offrent aux banques canadiennes.

Samantha : Absolument. L’innovation technologique, l’évolution de l’économie et les nouveaux venus sur le marché sont en train de transformer les marchés financiers. Les banques ont quatre atouts importants : leur personnel, leur marque, leur capital et maintenant, leurs données. Nous vivons le genre de moment qui se présente une fois par génération, où il faut vraiment se pencher sur les stratégies futures et les investissements qui permettront d’assurer une croissance durable pour les marchés financiers et les banques.

Rani : Les enjeux ESG aussi ont donné lieu à des innovations. Peux-tu nous parler un peu des enjeux ESG et des marchés financiers?

Samantha : Oui, au Canada, notre transition ESG nous amènera assurément à jouer un rôle unique. D’ailleurs, la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), dirigée par le Canadien Mark Carney, s’est engagé à trouver les 130 billions de dollars de capital nécessaires pour atteindre les cibles net zéro. Au Canada seulement, l’écart s’élève à deux billions de dollars. C’est donc dire qu’il faudra générer deux billions de nouveaux dollars nets et les mobiliser dans les marchés financiers canadiens pour atteindre nos propres cibles ESG.

Rani : En plus des enjeux ESG, d’autres facteurs de changement sont à prévoir. Peux-tu nous parler un peu de la transition du CDOR au CORRA?

Samantha : Oui, bien sûr. Nous prévoyons de cesser l’utilisation du CDOR. La transition se fera en deux temps, soit en juin 2023, puis en juin 2024. Mais le marché CDOR est immense. Si la transition ESG au Canada semble imposante à deux billions de dollars, le CDOR est dix fois plus important. C’est un marché de 20 billions de dollars!

Rani : Ça semble énorme, en effet, Samantha. Quel sera l’impact de tout ça?

Samantha : Oui, c’est énorme! De grands changements vont s’opérer et avoir un impact sur l’ensemble du système financier. Les banques canadiennes ont déjà vécu le remplacement du LIBOR. Mais le système canadien était beaucoup moins exposé au LIBOR qu’au CDOR. C’est un marché de 20 billions de dollars. Il est omniprésent, il touche tout le monde : des banques jusqu’aux aspects les plus personnels de notre économie financière, c’est-à-dire nos maisons, leur financement, et le marché des obligations hypothécaires qui les soutient au moyen du taux de référence CDOR. Sans oublier un large éventail d’autres secteurs de l’économie. Qu’on pense aux commissions des accidents du travail ou à nos systèmes de paie. Tous ces secteurs sont reliés au CDOR. Cette transition aura donc une très grande incidence. Elle n’aura peut-être pas autant de notoriété que la transition au LIBOR, mais pour nous, elle sera nettement plus importante.

Rani : Comment les banques canadiennes peuvent-elles se préparer à tous ces changements?

Samantha : À la base, il y a trois choses à faire. D’abord, arrêter d’amplifier les expositions sur le taux CDOR. Ensuite, il faut s’assurer de bien comprendre la situation. Qu’est-ce qu’il reste comme expositions? Finalement, accueillir favorablement la nouveauté. Il faut acquérir les compétences nécessaires pour utiliser les nouveaux produits fondés sur le CORRA.

Rani : Samantha, merci beaucoup de t’être jointe à nous.

Samantha : Merci, Rani.

« Nous vivons le genre de moment qui se présente une fois par génération, où il faut vraiment se pencher sur les stratégies futures et les investissements qui permettront d’assurer une croissance durable pour les marchés financiers et les banques. »

Samantha Paisley, associée et leader du groupe Conseils, Marchés financiers, de PwC Canada

À propos des invitées

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Samantha Paisley est associée et leader du groupe Conseils, Marchés financiers, de PwC Canada. Elle possède plus de 15 ans d’expérience. Elle a aidé les plus importants participants aux marchés financiers du monde sur des sujets comme la gestion des risques, la réglementation et les programmes technologiques.

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Headshot of Rani Turna

Rani Turna est associée et leader des Services au secteur financier, Risque et conformité, chez PwC Canada. Elle possède plus de 30 ans d’expérience en comptabilité, dont la majorité chez PwC Canada, et a également occupé un poste de haute direction, comme chef de la conformité, dans une grande institution financière canadienne.

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Jason Boggs

Jason Boggs

Associé responsable de la relation client, Banques et marchés financiers, PwC Canada

Tél. : +1 416 941 8311

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