Comment les banques canadiennes peuvent créer de la valeur en période d’incertitude

« Transformation Talks »

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(en anglais seulement)

Les banques canadiennes se préparent à un ralentissement économique de plus en plus probable. Il leur faut identifier les capacités qu’elles doivent financer et développer pour soutenir la croissance, dans l’immédiat et dans l’avenir, et s’assurer en même temps de répondre aux attentes de rendement de leurs actionnaires. Avec la bonne stratégie, elles pourront tirer parti de nouvelles opportunités pour créer de la valeur, renforcer leur résilience et sortir plus fortes de la crise.

Dans cet épisode de « Transformation Talks », Fabrice Lebegue et Rani Turna de PwC Canada discutent de ce que les banques canadiennes peuvent entreprendre pour faire face à l’incertitude en 2023, des solutions qui s’offrent à elles alors qu’elles essaient de créer des efficiences tout en investissant dans leur croissance à long terme, et des moyens de tirer parti des capacités de leur personnel pour parvenir à des résultats durables.

Rani : Un ralentissement économique se profile à l’horizon et les banques devront faire face à une nouvelle série de défis, mais avec la bonne stratégie, elles peuvent émerger encore plus fortes et tirer parti de nouvelles occasions de créer de la valeur. J’accueille aujourd’hui Fabrice Lebegue, qui nous parlera de la façon dont les banques peuvent traverser cette période d’incertitude. Merci beaucoup d’être parmi nous.

Fabrice : Merci Rani. Je suis content d’être ici.

Rani : Pour commencer, quels sont certains des enjeux et défis auxquels les banques canadiennes sont confrontées en ce début de 2023?

Fabrice : Ce qui a changé récemment, et qui émerge avec son cortège de défis, c’est, je dirais, l’économie. Mais c’est aussi plus large que cela : l’inflation, les taux d’intérêt élevés, tout le monde parle d’une légère récession. Combinée à l’instabilité géopolitique en Europe, la situation économique incite aujourd’hui les banques à gérer les coûts plus prudemment. Il s’agit pour elles de dégager des ressources, de la capacité, pour financer la croissance à moyen et à long terme tout en continuant de stimuler la rentabilité et d’honorer leurs engagements envers leurs actionnaires.

Rani : Merci Fabrice. Vous avez soulevé des points très intéressants, et il est certain que les enjeux que nous constatons sont au premier rang des préoccupations de nos clients. Cela dit, quelles sont les priorités sur lesquelles les banques canadiennes devraient se concentrer pour demeurer résilientes et produire un rendement pour leurs actionnaires?

Fabrice : Ce que nous avons constaté, c’est que les grandes entreprises qui ont pu traverser les périodes difficiles sont généralement celles qui ont continué d’investir dans des domaines de croissance prioritaires, tout en réalisant des économies de coûts et en dégageant de la capacité d’investissement dans la croissance à moyen et long terme.

D’après une vue d’ensemble du portefeuille, il ne s’agit pas nécessairement de poursuivre tous les projets initialement prévus, mais de se concentrer sur les plus prioritaires et les plus aptes à produire de la valeur, et de déterminer les capacités requises.

Rani : De quelles façons les banques peuvent-elles tirer le meilleur parti de cette réévaluation stratégique dont vous parlez?

Fabrice : Le principal enjeu, après avoir redéfini les priorités d’investissement, c’est en fin de compte, la création de valeur. Et d’après ce que nous avons observé, les principaux facteurs qui tendent à nuire à la capacité de créer de la valeur relèvent généralement du personnel. Il s’agit donc de se demander si on a déployé les bons talents, les bonnes capacités et les bons profils de compétences au bon endroit. Les données sont, je dirais, le deuxième levier.

Comme nous le savons, nous avons souvent de gros projets technologiques, mais la capacité d’accéder aux données entraîne en réalité des coûts importants et souvent, des dépassements de budget, qui peuvent saper l’analyse de rentabilité. Enfin, le troisième levier est le changement.

Tout le monde parle d’agilité, et de déploiement agile dans l’ensemble de l’organisation. Mais on ne peut pas le faire sans intégrer la gestion du changement de haut en bas. Je dirais enfin que ce que nous constatons et qu’il ne faut pas sous-estimer, c’est qu’il est bon d’avoir de grands projets et d’avoir la bonne dotation en personnel, mais en période de crise et quand les banques prennent en charge beaucoup d’initiatives, il y a toujours un risque d’épuisement.

Rani : Fabrice, vos remarques sont vraiment éclairantes. J’aimerais connaître votre point de vue sur la façon dont les facteurs que vous avez évoqués peuvent mener à des résultats durables pour nos clients.

Fabrice : Il est certainement essentiel de se concentrer sur la création de valeur et de s’assurer que les initiatives dans lesquelles on investit créent de la valeur. Mais ce que les organisations doivent faire maintenant, c’est développer leur muscle disciplinaire. Donc, quand on parle de réévaluer le portefeuille, en tenant compte de l’offre par rapport à la demande, on ne parle pas seulement de dollars. Il s’agit aussi des gens. Quand on évalue un projet ou une initiative, on se contente souvent de regarder les chiffres, l’analyse de rentabilité, mais sera-t-on capable de réaliser ce projet?

Rani : Pouvez-vous nous parler un peu de la façon dont tout cela pourrait se répercuter sur l’expérience des clients et des employés?

Fabrice : Il ne s’agit pas seulement de transformer, oui transformer, l’expérience des clients, mais en même temps, de repenser l’expérience des employés, en remontant du service à la clientèle jusqu’aux opérations. L’avantage d’une telle démarche, c’est évidemment de favoriser une meilleure expérience client, mais aussi de dégager des économies de coûts dans l’ensemble de l’organisation et d’améliorer l’expérience des employés.

Rani : Fabrice, un grand merci d’avoir été des nôtres aujourd’hui.

Fabrice : Rani, un grand merci de m’avoir accueilli.

Rani : J’aimerais aussi remercier notre public d’avoir participé à cet épisode de « Transformation Talks ». Si vous voulez en savoir plus sur les moyens de traverser cette période d’incertitude, n’hésitez pas à nous contacter en tout temps.

« Les entreprises qui ont réussi à traverser des périodes incertaines sont celles qui ont continué à investir dans les secteurs de croissance hautement prioritaires pour elles, tout en assurant l’efficience de leur coûts. »

Fabrice Lebegue, associé et leader Banques et marchés financiers de Strategy&, PwC Canada

À propos des invités

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Fabrice Lebegue est associé de PwC Canada et leader de nos services de conseils en stratégie et transformation pour le secteur Banques et marchés financiers. Il collabore avec des grandes institutions financières mondiales et des entreprises technologiques pour concevoir des stratégies fondées sur les données et les technologies et créer un impact à long terme.

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Rani Turna est associée et leader des Services au secteur financier, Risque et conformité chez PwC Canada. Elle a plus de 30 ans d’expérience en comptabilité, dont la majorité chez PwC Canada, et a également occupé un poste de haute direction comme chef de la conformité dans une grande institution financière canadienne.

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Jason Boggs

Associé responsable de la relation client, Banques et marchés financiers, PwC Canada

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Associé et leader national, Strategy&, PwC Canada

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Rani Turna

Associée et leader des Services au secteur financier, Risque et conformité, PwC Canada

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