Promouvoir l’ART du bien-être des effectifs de la Sécurité publique et de la Justice

25 mars, 2022

Collaborateurs : 
Chris Moore, associé, Sécurité publique et justice, PwC Canada

Ce mois-ci, le groupe Sécurité publique et Justice de PwC Canada lance une campagne de sensibilisation au bien-être des effectifs dans les domaines de la sécurité communautaire et de la justice.

Pourquoi maintenant?

Ce n’est pas étonnant. Il est bien connu que le personnel d’application de la loi, dont les répartiteurs d’appels d’urgence, les agents de services frontaliers, les agents correctionnels, les ambulanciers, les pompiers, les coroners et autres premiers répondants sont plus exposés au risque de troubles de stress post-traumatique (TSPT) et à des problèmes de santé mentale[1].  C’est également un problème qui émerge dans le milieu de la Justice. On y constate don y discute de plus de traumatismes et des dommages causés par les procédures judiciaires aux procureurs de la Couronne, aux avocats, aux juges, aux jurés, au personnel des tribunaux et aux concernés.

Et ce n’est pas nouveau. Certes, ces problèmes existaient bien avant la COVID-19, mais la pandémie les a exacerbés, avec les nouvelles modalités de travail et les exigences familiales que nous avons tous connues. Et certains éléments déclencheurs restent les mêmes, comme les facteurs de stress en milieu de travail, la culture et le contact avec des incidents, des images et des expériences traumatiques externes.

Cela dit, de nouveaux facteurs sont apparus. La pandémie a créé de nouvelles exigences au travail et dans la famille pour bon nombre d’entre nous, mais dans le domaine de la sécurité publique et communautaire, elle a redéfini les rôles et responsabilités et a entraîné une surveillance accrue du public. Au cours des dernières années, le thème qui revenait quasiment dans toutes les discussions avec nos clients était celui des traumatismes inhérents aux fonctions des employés de premiers secours et de la Justice et l’importance de mettre en place des  mécanismes de soutien officiels et informels pour aider ces employés, leurs familles et les concernés.

Renforcer le bien-être des effectifs dans les domaines de la sécurité publique et communautaire et de la justice, à tous les niveaux et dans toutes les régions, est un processus en constante amélioration. Bon nombre d’organisations, de gouvernements et autres parties concernées ont fait des progrès considérables dans leur gestion des problèmes de suicide, d’anxiété, de TSPT et de dépression sous diverses formes. Peuvent-ils faire plus? Certainement. Y a-t-il une seule option envisageable? Certainement pas.

En quoi PwC peut-il améliorer le bien-être des premiers répondants?

La campagne de PwC Canada, l’ART du bien-être, vise trois objectifs :

Évaluer et formuler clairement

D’abord, il faut penser à mettre en place un processus d’écoute et de compréhension pour les personnes qui ont subi des traumatismes ou qui prennent des dispositions pour les surmonter. Cela  nous permettra de comprendre la nature du problème au sein des organisations et dans le secteur au complet et nous aidera (c’est-à-dire toutes les parties au dialogue) à avoir une meilleure idée des facteurs de stress propres à chaque organisation, car ces derniers varient selon la culture, le domaine d’activité, le style de gestion et l’emplacement de l’organisation, etc.

Réagir

Lorsqu’il s’agit de bien-être, il y a une tendance à chercher tout de suite des solutions. C’est d’autant plus vrai quand la réponse aux crises s’inscrit dans l’ADN et la mission de l’organisation, comme pour la plupart des organisations de sécurité communautaire. Il ne fait aucun doute que l’intention est d’améliorer la situation des personnes qui souffrent. Cela dit, il y a un risque que les différentes initiatives fassent empirer les choses, plutôt que de les améliorer, entraînant par exemple l’ostracisation de certaines personnes ou l’hésitation de ces dernières à demander de l’aide à cause de perceptions liées à l’impact éventuel sur leur carrière.

Tester et former

Le dernier objectif de la campagne est de commencer à penser aux formations à offrir aux organisations pour les aider à mieux faire et à obtenir de meilleurs résultats en matière de bien-être. C’est un processus continu qui nécessite avant tout de définir le succès. Une tâche qui peut être extrêmement difficile, notamment lorsque le succès à long terme a parfois des airs d’échec à court terme. Prenons l’exemple d’employés qui utilisent de plus en plus les prestations de maladie pour des raisons de santé mentale, mais qui finissent par retourner au travail plus rapidement et qui sont plus résilients. Il est donc question de soutenir les organisations pour trouver la formule qui leur convient par des tests fondés et de leur offrir des formations pour maintenir un programme intégré de bien-être.

Pourquoi cette campagne de PwC?

Ce sujet est au cœur des discussions et préoccupations de nos clients et nos contacts dans le secteur. Prenons l’exemple d’un chef de police autochtone préoccupé par les traumatismes que subissent ses agents à cause du niveau élevé de criminalité dans les communautés desservies ou d’un directeur des services correctionnels qui s’inquiète de l’impact prolongé de la violence des détenus sur son personnel.

L’initiative est également au centre de la mission de PwC qui consiste à donner confiance au public et à résoudre des problèmes importants. Nous voulons inspirer d’autres organisations pour qu’elles trouvent des moyens de bâtir cette confiance auprès de leurs propres employés. Cela touche au vif du sujet de la confiance que nos clients nous accordent quand ils nous font part de leurs propres vulnérabilités. Nous savons que le bien-être a un impact non seulement sur les employés eux-mêmes, mais aussi sur la culture de leur organisation, se répercutant ainsi sur leur capacité à servir nos communautés lorsque nous en avons le plus besoin.

En conclusion, le bien-être est une question propre à chacun. Nos leaders, notamment Chris Moore — qui est à la tête de notre équipe Sécurité publique auprès du gouvernement fédéral — en a parlé ouvertement et a donné l’exemple sur la façon d’aborder les enjeux de santé mentale. Nous nous engageons à écouter, à apprendre et éventuellement faire partie de la solution plutôt que de simplement regarder faire.  Au plaisir d’en parler davantage avec vous!


1 Ashley Fitzpatrick, “First Responders and PTSD: A Literature Review,” Journal of Emergency Medical Services, publié le 8 juillet 2020, https://www.jems.com/administration-and-leadership/first-responders-and-ptsd-a-literature-review.

 

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James  Anderson

James Anderson

Associé, PwC Canada

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