Au Canada, une meilleure mobilisation des travailleurs âgés pourrait accroître considérablement le PIB de même que le bien-être social, mental et physique de cette tranche de la population – rapport de PwC

Selon l’Indice de l’âge d’or de PwC, le Canada se classe 16e sur 34 pays membres de l’OCDE

 

  • La main-d’œuvre âgée peut contribuer à hauteur de 51,3 milliards de dollars US à la croissance du PIB.
  • Les Canadiens de plus de 65 ans représenteront 23 % de la population du pays d’ici 2031.
  • 26 % des Canadiens ont déjà été victimes de discrimination fondée sur l’âge.

 

Toronto, Ontario – le 13 décembre 2017 – Au Canada, une meilleure mobilisation des travailleurs âgés – soit ceux de 55 à 69 ans – pourrait ajouter 51,3 milliards de dollars US à la croissance du PIB, entre autres avantages économiques, selon l’Indice de l’âge d’or de PwC. Le Canada, qui arrive 16e sur 34 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), présente un taux d’emploi des aînés inférieur à celui de pays importants de l’OCDE, dont la Corée, l’Allemagne, le Japon et la Suède. Le rapport révèle que les personnes âgées de 65 ans représenteront 23 % de la population canadienne d’ici 2031. Le nombre de travailleurs canadiens de plus de 65 ans a enregistré une hausse spectaculaire de 140 % depuis 10 ans.

L’automatisation est une préoccupation particulière pour les travailleurs âgés. Ceux qui ne possèdent pas les compétences numériques nécessaires risquent de subir des conséquences négatives au cours des 10 à 20 prochaines années. En effet, on anticipe une baisse des niveaux d’emploi pour cette fourchette d’âge, car le contexte économique favorise les travailleurs dotés de plus grandes compétences numériques, et les emplois sont, par conséquent, souvent pourvus par des plus jeunes.

« Le Canada demeure au milieu du peloton de pays de l’OCDE en ce qui a trait à la réalisation de la valeur des travailleurs âgés, affirme Karen Forward, associée, Gestion du capital humain et du changement, PwC Canada. Il y a donc des progrès nécessaires à faire. Pour assurer la prospérité économique du Canada, il est essentiel de se pencher sur la façon dont les travailleurs âgés peuvent participer activement à la main-d’œuvre et de mettre en place des politiques et des milieux de travail favorables. Des améliorations sont envisageables, pourvu qu’il y ait un changement de culture – les organisations ont la possibilité d’ouvrir la marche en modifiant leurs programmes de développement et en créant des environnements durables qui contribuent à la qualité de vie des travailleurs. »

L’Indice de l’âge d’or de PwC présente une moyenne pondérée de sept mesures : le taux d’emploi des 55 à 64 ans, l’écart entre les sexes en matière d’emploi des 55 à 64 ans, la participation à la formation des 55 à 64 ans, le taux d’emploi des 65 à 69 ans, l’âge effectif à la sortie du marché du travail des 55 à 64 ans, la fréquence du travail à temps partiel et le revenu pour les emplois à temps plein des 55 à 64 ans.

« Avec une population de plus en plus vieillissante et la pénurie de main-d’œuvre qui en découlera, le Canada aurait tout avantage à mettre les conditions en place pour favoriser le taux d’emploi des travailleurs âgés. Il sera crucial d’implanter de bonnes politiques pour donner l’accès à cette main-d’œuvre à des formations et programmes, et ainsi bénéficier de leur expérience et de leur disponibilité. », affirme Baya Benouniche, associée, Services-conseils, Management et organisation chez PwC Canada.

Le rapport va encore plus loin et décrit trois mesures claires pour favoriser la mobilisation des travailleurs âgés, de même que les avantages découlant de ces mesures. Les voici :

 

Première mesure : améliorer l’employabilité

  • Au Canada, 74 % des aînés en recherche d’emploi sont prêts à apprendre de nouvelles compétences pour trouver un emploi.
  • Seulement 30 % des aînées canadiens ont de bonnes compétences technologiques.
  • Les décideurs politiques du Canada doivent mettre l’accent sur la promotion de l’éducation permanente et des possibilités de formation dans le but d’assurer le perfectionnement des travailleurs âgés.
  • Les entreprises canadiennes peuvent faire ce qui suit pour améliorer l’employabilité :
    • Offrir de la formation en technologie : les employeurs doivent investir dans la formation en technologie des aînés afin que ces derniers possèdent les compétences nécessaires pour affronter la disruption;
    • Améliorer les compétences en rédaction de curriculum vitæ et en recherche d’emploi : puisque, très souvent, les travailleurs âgés n’ont postulé à aucun emploi depuis longtemps, les employeurs doivent offrir de la formation en rédaction de curriculum vitæ et en recherche d’emploi.

 

Deuxième mesure : réduire les obstacles à l’emploi pour les travailleurs âgés

  • Au Canada, 59 % des personnes âgées de 55 à 69 ans accepteraient un emploi à temps partiel pendant leur retraite pour avoir un revenu d’appoint.
  • 26 % des Canadiens ont déjà été victimes de discrimination fondée sur l’âge. Les pratiques « âgistes » peuvent entraîner une rétention difficile des aînées et créer des obstacles pour la rétention ou la réembauche de ceux qui souhaitent réintégrer le marché du travail.
  • Les employeurs canadiens doivent mettre en place des mesures incitant les travailleurs âgés à revenir sur le marché du travail ou à y rester.
  • Les entreprises canadiennes peuvent faire ce qui suit pour réduire les obstacles à l’emploi :
    • Rappel des retraités : mettre en place un programme qui permet le rappel des travailleurs retraités;
    • Retraite progressive : offrir aux employés qui approchent de la retraite de continuer à travailler et faciliter la transition du travail à temps plein vers la retraite à temps plein;
    • Programme de mentorat : demander aux travailleurs âgés d’agir en tant que mentors de la jeune génération, de manière à ce que l’expérience soit transmise.

 

Troisième mesure : encourager les conditions de travail flexibles

  • Au Canada, 47 % des travailleurs âgés de 50 à 75 ans continueraient à travailler s’ils pouvaient le faire à temps partiel.
  • 35 % des travailleurs âgés de 50 à 75 ans continueraient à travailler s’ils pouvaient le faire chez eux.
  • Des conditions flexibles en matière d’horaire et de lieu de travail permettent aux travailleurs âgés d’assumer un rôle qui convient à leurs préférences de travail et à leur mode de vie en changement.
  • Les entreprises canadiennes peuvent faire ce qui suit pour encourager les conditions de travail flexibles :
  • Télétravail : de nombreuses tâches peuvent être effectuées à l’extérieur du lieu de travail. Le télétravail est utile pour les personnes qui ne peuvent pas se rendre au bureau, mais qui sont quand même en mesure de remplir des obligations professionnelles à distance;
    • Congé sans solde de courte ou de longue durée : concevoir des politiques en vertu desquelles les employés peuvent prendre des périodes de congé tout au long de leur carrière, puis retourner au travail, plutôt que partir à la retraite à un âge précis.
    • Pour de plus amples renseignements sur les aînées sur le marché du travail canadien et les autres mesures que les entreprises canadiennes pourraient prendre pour combler le fossé, consultez le rapport complet ici.

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