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Les institutions financières évoluent dans un contexte réglementaire changeant. Les récentes mesures d’exécution en Amérique du Nord mettent en évidence encore une fois les enjeux, à l’échelle du secteur, quant à l’adéquation et à la solidité des programmes mis en œuvre par les organisations pour lutter contre le blanchiment d’argent.
Le défi est de taille – les institutions ont clairement besoin d’accroître la surveillance dans l’ensemble des activités de transaction, de vérification des antécédents et de contrôle diligent, tout en gérant des contraintes économiques qui continuent de peser sur les ressources disponibles. Les nouvelles exigences réglementaires en matière de déclaration au nord et au sud de la frontière ne font qu’alourdir la charge de travail.
Les tactiques traditionnelles, comme l’embauche de personnel supplémentaire ou de sous-traitants externes, peuvent apporter un soulagement temporaire. Mais elles laissent souvent les organisations vulnérables à l’accumulation de retards de traitement futurs.
Les institutions peuvent adopter une approche plus stratégique en appliquant l’analytique à leurs données et à leurs activités. C’est un moyen pour les spécialistes de la criminalité financière d’augmenter l’efficacité de leurs activités et de leurs plans de mesures correctives et de rehausser ainsi l’efficience de leurs équipes.
Les organisations ont également la possibilité d’appliquer les connaissances générées par les outils d’analytique à leurs processus habituels. Nous avons travaillé avec des institutions qui ont réduit le nombre d’alertes générées de plus de 25 % en moyenne en affinant leurs règles. Nous avons également vu des organisations créer des cadres de notation d’alertes perfectionnés qui permettent à leurs équipes de clôturer rapidement plus de 80 % des alertes en moyenne avant qu’elles ne fassent l’objet d’un examen approfondi par les unités de renseignement financier.
L’analytique opérationnelle est un outil puissant qui permet d’actualiser votre programme de gestion des risques liés à la criminalité financière, en améliorant l’expérience client, en augmentant l’efficacité opérationnelle et en renforçant la conformité réglementaire.
Deux facteurs principaux sont à l’origine des retards : un volume excessif d’alertes et un personnel insuffisant pour les traiter. Les outils d’analytique peuvent transformer ce défi en opportunité en fournissant des informations qui permettent d’éviter les retards à l’avenir.
Ce processus commence par la collecte des données appropriées. Pour les alertes de surveillance des transactions, vous aurez besoin d’informations détaillées sur les transactions sous-jacentes et les métadonnées associées, comme le moment, les parties impliquées, les méthodes utilisées et les produits concernés. Les informations de base sur la connaissance du client (KYC), notamment la profession, l’adresse et le nom, sont également cruciales. En combinant ces points de données, vous pouvez identifier des schémas qui révèlent ce qui a déclenché l’alerte et évaluer le niveau de risque connexe.
Parallèlement, il est utile de recueillir des données auprès de votre unité chargée des enquêtes sur le temps nécessaire au traitement des différents types d’alertes. La superposition de ces informations vous permet de mesurer à la fois le profil de risque et la complexité de chaque alerte.
L’analyse de ces points de données combinés permet de générer une grille d’alertes, de cas et de clients qui établit un classement par ordre de priorité en fonction du profil de risque, de la complexité, du type d’alerte et d’autres facteurs. Cette grille peut constituer la base d’un plan de production ou de mesures correctives qui concilie l’appétence au risque d’une organisation et les ressources disponibles, compte tenu des compétences et des besoins de mise à niveau et de perfectionnement des employés. Par exemple, les institutions peuvent affecter des analystes plus jeunes à des alertes plus simples avant de leur attribuer des dossiers plus complexes. En outre, les organisations peuvent adapter les programmes de formation en s’appuyant sur les résultats de l’analyse des types d’alertes et de leur complexité.
Les institutions financières peuvent par ailleurs répartir les analystes en équipes spécialisées dans des types d’alertes spécifiques, comme celles provenant de clients à haut risque dans des secteurs d’activité particuliers. Par exemple, les équipes dédiées aux entreprises clientes peuvent se familiariser avec les schémas d’entrée et de sortie de fonds, tels que les salaires, et accélérer l’examen des alertes.
Ce plan de mesures correctives hiérarchisé peut également réduire les frictions avec les clients s’il s’avère nécessaire de les contacter. Par exemple, vous pouvez organiser et séquencer les demandes d’informations – telles que les données sur la connaissance du client manquantes ou la confirmation d’une source de revenus – envoyées aux clients, ce qui vous permet de vous concentrer sur l’amélioration de leur expérience avec votre organisation.
Les organisations ont tout à gagner à intégrer l’analytique opérationnelle dans un effort plus large visant à actualiser leur programme de gestion des risques liés à la criminalité financière. Dans le cadre d’un récent mandat auprès d’une institution financière, nous avons adopté une approche à multiples facettes qui s’est amorcée par une analyse et une mise au point par nos spécialistes en criminalité financière des règles de surveillance des transactions de l’institution. Nous avons ensuite fait appel à notre équipe de services gérés de lutte contre la criminalité financière. Bien plus qu’une entente d’impartition ou d’augmentation de l’effectif, il s’agissait d’une opportunité d’actualiser les modèles d’exploitation, les processus et les solutions numériques en fournissant des résultats commerciaux définis.
Cette approche holistique nous a permis d’appliquer des règles pour filtrer des millions d’enregistrements de transactions et d’atteindre un ratio d’alerte conforme ou supérieur aux références du secteur. Nous avons ensuite hiérarchisé les alertes pour différents niveaux d’examen à l’aide d’outils d’analytique, ramenant le nombre d’alertes sur les transactions suspectes à un niveau gérable. Cela a permis de relever le défi immédiat que représentait la résorption des retards de traitement, de réduire considérablement le nombre d’alertes à traiter et d’éviter les nouvelles accumulations de retards.
Investir dans l’analytique permet aux institutions financières d’améliorer l’efficacité de leurs programmes de gestion des risques liés à la criminalité financière. Ces outils rationalisent le processus de traitement des alertes de manière à limiter l’impact sur les clients et fournissent des informations qui aident les organisations à affiner leurs règles et critères de surveillance des transactions.
Cette approche proactive permet d’éviter les retards. En plus, elle donne aux institutions financières le moyen de repérer et de signaler rapidement les transactions suspectes, ce qui crée une relation de confiance avec les organismes de réglementation, renforce la conformité et empêche les criminels d’abuser de notre système financier.
Associé, leader national, Lutte contre la criminalité financière, PwC Canada
Tél. : +1 416 869 2349
Associé et leader national, Cybersécurité, protection des renseignements personnels et lutte contre la criminalité financière, PwC Canada
Tél. : +1 416 815 5306