La célébration des perspectives autochtones

Je suis directeur principal des Services fiscaux à Ottawa et président du Réseau d’inclusion des Autochtones dirigé par les employés.

J’ai joint l’équipe Recherche scientifique et développement expérimental (RS&DE) de PwC Canada en 2016, après près d’une trentaine d’années passées dans le domaine de la technologie comme développeur, architecte, cadre supérieur et, finalement, propriétaire d’entreprise. J’ai travaillé au sein d’organisations de toutes tailles, y compris ma propre entreprise en démarrage. Par la suite, j’ai fait partie de l’équipe qui a élaboré le Plan d’action pour la réconciliation avec les Autochtones lancé récemment par PwC Canada. Ce plan met en lumière notre détermination à améliorer les résultats pour les peuples autochtones et le Canada dans son ensemble.

Réconciliation

À certains égards, j’ai l’impression que la réconciliation a toujours fait partie de ma vie. Ma mère est native de la Colombie-Britannique, là où réside notre Première Nation depuis des temps immémoriaux. Nous sommes des peuples polaires. L’emblème de notre famille comprend l’oiseau-tonnerre et l’épaulard. L’emblème de notre famille comprend l’oiseautonnerre et l’épaulard. Mon père est un agent retraité de la Gendarmerie royale du Canada dans la région de la Nouvelle-Écosse. Sa famille a quitté l’Allemagne pour s’établir au Canada en 1752.

Bien que je sois natif de Vancouver, nous avons pris le chemin d’Ottawa en 1964 pour un séjour « temporaire ». Mes parents me racontent l’histoire de ma grand-tante Ellen Neel (la première sculptrice de renom), qui nous a rejoints à la gare de Vancouver pour nous dire au revoir. En fin de compte, j’ai grandi à Ottawa en tant qu’Autochtone en milieu urbain et j’y habite encore à ce jour. Ma sœur nommée Mary Anne est une artiste accomplie. J’ai rencontré ma merveilleuse femme, native du Pakistan, à notre soirée de graduation. Nous avons trois filles remarquables dont je suis extrêmement fier.

J’estime être très privilégié, compte tenu des occasions que j’ai eues. Les membres de ma famille sont ma pierre d’assise, tant ceux de ma famille immédiate que ceux qui résident un peu partout au pays. J’ai aussi bénéficié d’excellents enseignants tout au long de mes études, et de soins de santé lorsque ma famille et moi en avions besoin (y compris des médecins qui nous ont offert des soins à domicile).

Je reconnais que tous n’ont pas eu les mêmes chances. Surtout que de nombreux Autochtones du Canada ont fait face à des barrières structurelles dans les domaines de l’éducation, des soins de santé et des finances, par exemple la capacité d’obtenir un emprunt hypothécaire pour acheter une maison ou démarrer une entreprise. D’autres barrières s’ajoutent pour ceux qui vivent loin des centres urbains. Prenons l’exemple de ma fille qui, récemment, s’est rendue à Resolute Bay, une communauté éloignée où les résidents doivent prendre plusieurs vols pour recevoir des soins spécialisés. 

Réseau d’inclusion des Autochtones de PwC Canada

Lorsque j’ai joint le Réseau d’inclusion des Autochtones en 2020, je me rappelle très bien d’avoir compris qu’il s’agissait là d’une occasion de changer les choses. Au fil des décennies, la société a changé au point où les obstacles pour les Autochtones sont largement reconnus, y compris par les tribunaux. De plus, j’ai reconnu la curiosité innée de mes collègues, leur  volonté d’en apprendre davantage sur les perspectives autochtones et leur désir d’aborder des enjeux significatifs. Quoi de mieux que de résoudre de problèmes qui durent depuis des siècles?

En juin dernier, durant le Mois national de l’histoire autochtone, nous avons tenu cinq événements nationaux importants, dont je suis fier, à commencer par l’ouverture de notre Espace patrimonial à Vancouver en partenariat avec la Fondation Downie-Wenjack. D’autres séances ont eu lieu, notamment sur les protocoles autochtones avec l’aide des Aînés de la Colombie-Britannique, le visionnement d’un film suivi d’une conversation avec le réalisateur, avec le soutien d’imagineNATIVE, un cercle de partage et d’enseignements sur les reconnaissances territoriales.

Nous tenons également des cercles de partage mensuels, qui permettent d’aborder dans un espace sécuritaire des sujets parfois sensibles afin de susciter la réflexion.

Comité consultatif sur la réconciliation avec les Autochtones

Contribuer à l’élaboration du Plan d’action pour la réconciliation avec les Autochtones de PwC Canada a été l’une des expériences les plus significatives de ma carrière.

Forts d’un mandat clair de notre équipe de direction et de notre conseil d’administration, nous avons été en mesure de tracer un parcours qui permet à PwC Canada de répondre à l’appel à l’action  n^o 92 de la Commission de vérité et de réconciliation (PDF) à l’intention du milieu des affaires. Cet appel concis de 167 mots, qui devrait être lu intégralement, demande que les entreprises mettent à profit leurs ressources pour assurer la tenue d’une consultation significative, établir des relations respectueuses et obtenir le consentement libre, préalable et éclairé des peuples autochtones avant d’entreprendre des projets de développement économique. Le message véhiculé cadre tout à fait avec le rôle de conseiller de confiance que joue PwC Canada auprès de ses précieux clients.

Elle permettra aux communautés autochtones de bénéficier durablement des projets de développement économique grâce à un accès aux capitaux et aux partenariats avec les entreprises canadiennes. Cependant, la réconciliation ne concerne pas simplement le développement économique. Idéalement, elle doit aussi viser la construction de la nation, l’augmentation de la capacité et le renforcement des liens grâce à une confiance mutuelle.