04/11/22
Toronto, le 4 novembre 2022 – Compte tenu des multiples hausses des taux d’intérêt, des niveaux jamais vus d’inflation depuis les années 1980 et de la situation géopolitique incertaine, il n’est pas surprenant que le marché de l’immobilier au Canada connaisse actuellement des perturbations. Le secteur immobilier canadien a connu de belles années marquées par une abondance de capitaux; les loyers, les évaluations et les rendements ont continué de grimper dans une bonne partie du secteur, tandis que la stabilité et les tendances en matière d’immigration au Canada ont énormément contribué à faire du pays un endroit attrayant pour les investisseurs. En ce moment, les hausses de taux d’intérêt plus prononcées et plus rapprochées que prévu font en sorte que l’incertitude continue de se répercuter sur l’ensemble de l’économie mondiale et au Canada.
« Il ne fait aucun doute qu’une réinitialisation s’opère en ce moment sur le marché immobilier au Canada, et les acteurs de l’industrie naviguent à travers ces perturbations de différentes façons. Certains, par exemple, ont mis sur pause leurs décisions et transactions d’aménagement immobilier, explique Frank Magliocco, leader national, secteur de l’immobilier de PwC Canada. Cependant, ce n’est pas le temps de retarder les actions nécessaires pour générer des résultats et une croissance durables. C’est plutôt le temps de miser sur les outils numériques et sur d’autres innovations habilitantes pour le secteur, tirer parti des nouvelles opportunités qui émergent en cette période de changement et se concentrer sur les tendances à long terme. »
Si les capitaux excédentaires suscitaient de grandes inquiétudes l’an dernier, ce n’est plus ce qui marque les esprits en 2022 : les personnes interrogées pour le rapport de cette année s’attendaient à des défis constants en 2023. Alors qu’on craignait auparavant que la surabondance de capitaux intensifie la concurrence pour les transactions et fasse grimper les prix des actifs, c’est l’inverse qui se produit en ce moment, en grande partie parce que la Banque du Canada a haussé son taux directeur à plusieurs reprises.
Selon les personnes interrogées, les prêteurs ont resserré les conditions d’emprunt, une situation qui s’ajoute aux coûts de financement plus élevés. Ce faisant, les sociétés immobilières ont plus de difficulté à mobiliser des capitaux et à faire avancer leurs projets. Il en découle une concurrence réduite pour les transactions, dans une période de détermination des prix pendant laquelle les vendeurs et les acheteurs n’ont pas les mêmes attentes en matière de prix et d’évaluations, alors que certains actifs immobiliers sont sous pression. Pour l’instant, l’incertitude accrue pousse de nombreux acteurs à demeurer en retrait en attendant de voir où le marché se stabilisera, notamment en ce qui concerne les prix et les évaluations.
Les sociétés immobilières peuvent s’attendre à davantage de questions des investisseurs au sujet de leur plan pour atteindre l’objectif net zéro. Nos entrevues cette année montrent que certaines entreprises n’ont pas encore pleinement tenu compte de ce nouvel impératif. De plus, les données tirées de notre Enquête mondiale auprès des chefs de direction 2022 indiquent que seulement 19 % des dirigeants du secteur immobilier affirment que leur organisation s’est engagée à atteindre l’objectif net zéro.
En cette période où le financement est à la fois moins disponible et plus coûteux, les entreprises ayant une solide feuille de route ESG auront un avantage, celui de pouvoir attirer des investissements d’acteurs institutionnels et de nouvelles sources de capitaux qui continuent de croître au Canada. L’évolution de la présentation de l’information liée aux changements climatiques constitue un autre facteur clé dans la mise en œuvre des stratégies ESG et touchera de plus en plus les sociétés immobilières canadiennes, qu’elles soient inscrites en bourse ou non. Parmi les éléments à prendre en considération à cet égard, mentionnons le projet de normes de divulgation du Conseil des normes internationales d’information sur la durabilité de l’IFRS Foundation, qui établit des exigences détaillées et évoque des dispositions sectorielles visant des secteurs comme l’immobilier.
« Le rapport de cette année reflète clairement l’évolution rapide du paysage économique et avec laquelle notre secteur doit composer, mais il met en lumière aussi l’ampleur des tendances à plus long terme – notamment l’atout qu’offre une stratégie ESG, devenue un élément incontournable de la croissance » affirme Richard Joy, directeur général, ULI Toronto.
Le coût et la disponibilité des logements se sont classés en tête des problèmes sociaux et politiques dans notre étude cette année. La question de l’abordabilité a continué de gagner en importance et a engendré une véritable crise dans certains secteurs du marché immobilier canadien en 2022. De fait, selon l’indice d’accessibilité à la propriété de Services économiques RBC, les coûts de propriété en pourcentage du revenu médian des ménages ont atteint 59,3 % pour les maisons unifamiliales au début de 2022.
Au Canada, l’offre ne suffit pas à répondre à la demande sur le marché de l’habitation, pour tous les types de logements. Et la demande continuera de croître, surtout avec l’engagement du gouvernement canadien à hausser les cibles d’immigration pour les années à venir et le nombre grandissant de résidents temporaires qui s’installent au pays. Les personnes interrogées cette année envisagent de suspendre leurs projets d’aménagement dans le secteur de l’habitation, notamment pour les logements en copropriété, en raison des problèmes de coûts et de financement, exacerbés par l’augmentation des taux d’intérêt. Les défis sur le plan de l’offre et de l’abordabilité ne disparaîtront pas malgré le ralentissement actuel du marché de l’habitation.
Le rapport explore également la façon dont les acteurs de l’immobilier peuvent tirer parti des nouvelles opportunités qui émergeront de la réinitialisation actuelle du secteur et l’importance de se concentrer sur les tendances à long terme, ainsi que de demeurer à l’avant-garde de celles-ci, afin d’être prêts à effectuer des transactions lorsque l’activité reprendra.
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