Crédits d’impôt pour une économie propre du Canada

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Vecteurs de croissance, ces crédits de 30 % à 60 % comportent des subtilités

Le gouvernement du Canada aide les entreprises à financer leurs investissements dans la décarbonation, en leur offrant d’importantes occasions d’atteindre leurs cibles environnementales et de découvrir de nouvelles sources de croissance.

De nouveaux crédits d’impôt à l’investissement remboursables visent à encourager le développement et l’adoption de technologies et d’énergies propres, ce qui aide le Canada à atteindre ses cibles de réduction des gaz à effet de serre et à faire progresser sa Stratégie sur les minéraux critiques. Un grand nombre de ces crédits peuvent atteindre 30 % à 60 % des dépenses en capital admissibles. Ces crédits peuvent être directement appliqués à l’impôt à payer ou être versés en espèces s’il n’y a aucun impôt à payer. Cela offre des avantages considérables aux entreprises qui investissent dans les énergies renouvelables, le captage et le stockage du carbone, l’hydrogène, les biocarburants et les minéraux critiques.

Dans certains cas, les entreprises peuvent combiner ces crédits avec d’autres avantages, comme les crédits au développement régional, les incitatifs à la recherche et au développement, et l’incitatif à l’investissement accéléré. Les organisations peuvent ainsi attirer du financement pour leurs projets, à l’heure où les investisseurs s’intéressent de près aux énergies renouvelables, entre autres opportunités, alors que la demande d’électricité propre croît à mesure que le Canada progresse vers son objectif d’atteinte de la carboneutralité d’ici 2050.

Cela dit, il est moins simple qu’il ne paraît d’obtenir la pleine valeur de ces incitatifs. Ces crédits s’accompagnent d’exigences complexes en matière de main-d’œuvre et de règles détaillées sur les dépenses et les demandeurs admissibles. Il peut être facile d’investir dans des projets sur la base d’hypothèses erronées ou suivant des structures de sociétés de personnes qui pourraient réduire la valeur de ces crédits et, en définitive, le rendement du capital investi.

À l’inverse, les entreprises qui évaluent adéquatement les avantages de ces incitatifs peuvent réagir plus rapidement pour créer de nouveaux flux de revenus, et pour en tirer parti, tout en améliorant leur performance globale en matière de durabilité.

Coup d’œil sur les crédits d’impôt remboursables pour une économie propre au Canada

  • Crédit d’impôt à l’investissement pour l’hydrogène propre
  • Crédit d’impôt à l’investissement pour les technologies propres
  • Crédit d’impôt à l’investissement pour le captage, l’utilisation et le stockage du carbone
  • Crédit d’impôt à l’investissement dans l’électricité propre
  • Crédit d’impôt à l’investissement pour la fabrication de technologies propres

Voyez quels investissements sont admissibles et à combien s’élèvent les crédits.

 

Tirez parti des incitatifs fiscaux pour accélérer votre réinvention

Ces incitatifs fiscaux arrivent à un moment crucial pour les entreprises, surtout celles des secteurs de l’énergie, des services publics, des mines et des forêts ainsi que des secteurs à fortes émissions, comme les produits chimiques, le ciment et l’acier. Les entreprises de ces secteurs sont soumises à des pressions de la part des investisseurs, des organismes de réglementation, des consommateurs et d’autres parties prenantes en vue de l’élaboration de plans stratégiques crédibles pour l’atteinte de leurs cibles de décarbonation.

Elles sont également confrontées à un impératif croissant de réinvention, à l’heure où des mégatendances mondiales bouleversent les modèles d’affaires établis. À titre d’exemple, notre dernière Enquête mondiale auprès des chefs de direction montre que 35 % des répondants des secteurs canadiens de l’énergie, des services publics, des mines et des produits industriels estiment que leur organisation ne sera pas viable d’ici une décennie si elle continuait sur la même voie.

Pour s’adapter et prospérer, votre organisation doit transformer radicalement sa façon de créer, de livrer et de capter de la valeur. Par exemple un producteur de gaz naturel pourrait envisager de générer de nouvelles sources de revenus en passant à la production d’hydrogène. Dans un même état d’esprit, des sociétés minières traditionnelles innovent pour créer de la valeur, notamment au moyen du recyclage de minéraux à grande échelle (en anglais seulement).

La fiscalité est un aspect essentiel de toute réinvention du modèle d’affaires (en anglais seulement). Le caractère remboursable de ces crédits est particulièrement intéressant. Il permet aux entreprises et aux investisseurs qui s’engagent dans l’économie propre de financer leurs coûts en capital initiaux. Ces crédits rendent les investissements dans la modernisation plus viables pour les entreprises qui sont confrontées à une baisse des revenus à l’échelle de leur secteur ou à une augmentation des coûts de conformité.

Qualifier. Quantifier. Documenter. Réclamer. Maintenir.
Découvrez comment obtenir la pleine valeur des crédits d’impôt pour l’économie propre du Canada.

Pièges courants qui réduisent la valeur de vos crédits d’impôt

Étant donné qu’ils donnent lieu à un remboursement des coûts en capital, les crédits d’impôt contribuent au financement de projets et peuvent avoir un impact direct sur le rendement du capital investi et la décision de donner suite à un projet. Mais le parcours que doivent suivre les investisseurs avant d’obtenir un rendement du capital investi est semé d’embûches. Il serait avisé de la part des promoteurs de projets et des investisseurs de valider attentivement les hypothèses qui sous-tendent les projections de flux de trésorerie des modèles financiers des projets. La valeur des crédits d’impôt intégrée à ces modèles peut facilement être erronée, notamment si l’on demande des crédits mutuellement exclusifs. Une telle erreur peut mener les promoteurs de projets à mal évaluer leurs besoins de financement ou à voir la solidité de leur planification être remise en question. Elle peut aussi exposer les investisseurs à des risques imprévus.

Les entreprises sont elles aussi exposées à des risques, notamment des répercussions sur leurs flux de trésorerie, si leur demande de crédit d’impôt fait l’objet d’un refus, d’une contestation ou de retards. Une telle situation pourrait exiger d’une entreprise de contribuer des capitaux additionnels à un projet, d’obtenir d’autre financement auprès de prêteurs ou de reporter – voire d’annuler – un projet de construction.

Pour surmonter ces complexités, il faut se doter d’une approche holistique alliant fiscalité, modélisation des transactions, technologies et expertise des processus propres à un secteur. Voici trois pièges dans lesquels les entreprises pourraient facilement tomber. Nous vous montrerons comment vous conformer et tirer parti de toute la valeur des incitatifs.

L’admissibilité à ces crédits d’impôt repose sur la nature et la structure de l’entité qui entreprend le projet. Les règles d’admissibilité sont plus restrictives que celles d’autres crédits d’impôt à l’investissement canadiens. Par exemple, certains types d’entités, notamment les organisations exonérées d’impôt comme les fonds de pension et les Premières Nations, pourraient ne pas être en mesure de tirer pleinement avantage de ces crédits.

Les crédits obtenus par l’intermédiaire d’une structure de société de personnes sont assujettis à des règles additionnelles complexes, comme la restriction de la valeur du crédit à la fraction à risques de certains commanditaires. Les circonstances propres à un associé, comme le fait qu’il ait reçu une aide financière publique ou non publique, peuvent influer sur l’admissibilité au crédit d’un autre associé.

Chaque crédit s’accompagne également de restrictions législatives distinctes. Prenons le crédit d’impôt à l’investissement pour la fabrication de technologies propres, qui vise à encourager la fabrication et le traitement de technologies propres ainsi que l’extraction et le traitement de minéraux critiques. Or, les biens servant à la production de cellules ou de modules de batteries ne sont pas admissibles à ce crédit si la production bénéficie d’un soutien du gouvernement fédéral.

Compte tenu de ces interactions, il est d’autant plus important de mettre en place les bonnes équipes et les bons processus durant les phases de contrôle diligent afin de cerner les problèmes potentiels d’admissibilité et de comprendre pleinement la structure de chaque associé qui participe à un projet.

Les dépenses en capital engagées dans le cadre d’un projet ne sont pas nécessairement toutes admissibles au crédit d’impôt. C’est pourquoi certaines dépenses en capital essentielles à un projet pourraient faire l’objet d’exclusions ou de restrictions imprévues.

À titre d’exemple, imaginons qu’une entreprise de production d’électricité construise une centrale à biomasse. Les bacs et les convoyeurs servant au stockage et au transport de la biomasse vers la chaudière pourraient ne pas être admissibles aux crédits d’impôt à l’investissement dans les technologies et l’électricité propres, même si la chaudière, elle, pourrait y être admissible. L’admissibilité est aussi assujettie à des restrictions fondées sur la production d’énergie du système.

Bon nombre de modèles généraux surestiment ou sursimplifient la valeur de ces incitatifs et supposent que l’entreprise recevra le plein pourcentage du crédit d’impôt appliqué à la totalité de l’investissement en capital. Des modèles plus sophistiqués, fondés sur une analyse d’une équipe multidisciplinaire de scientifiques et de spécialistes, permettront d’éviter les surprises grâce à un examen ciblé des coûts en capital permettant de cerner les dépenses admissibles ainsi que les pourcentages de crédits d’impôt appropriés s’y appliquant.

Pour profiter de la pleine valeur de certains crédits, les entreprises doivent se conformer à diverses exigences en matière de main-d’œuvre, comme le versement du salaire prévalant aux employés, entrepreneurs et sous-traitants. Les sociétés d’ingénierie et de construction participant à la construction des installations et équipements de décarbonation sont elles aussi assujetties à ces exigences. Les entrepreneurs doivent respecter ces exigences en matière de main-d’œuvre pour que leurs clients puissent se prévaloir de la pleine valeur des crédits d’impôt.

Contrairement au gouvernement des États-Unis, le gouvernement du Canada n’a pas publié de lignes directrices sur les exigences relatives au salaire prévalant. Les entreprises qui demandent les crédits canadiens doivent faire des recherches sur les salaires des travailleurs comparables dans des lieux comparables pour déterminer le salaire prévalant et remplir l’attestation nécessaire à l’obtention des pourcentages de crédit accrus.

Une fois qu’elles disposent de cette référence, les organisations doivent ensuite élaborer des systèmes et des processus de collecte et de suivi des données sur les salaires et se conformer à d’autres exigences administratives, concernant l’affichage des offres d’emplois, par exemple. Les entreprises qui disposent de solutions technologiques et de systèmes de collecte de données appropriés seront en mesure de recueillir les informations sur leur propre main-d’œuvre et sur celle de leurs sous-traitants, d’évaluer et de surveiller la conformité, et de compiler la documentation pertinente.

La protection de ces informations sensibles est essentielle. Les entreprises qui se dotent de contrôles de confidentialité et de mesures de sécurité de l’information tout au long du cycle de vie des données établissent et maintiennent une confiance auprès de leurs employés, sous-traitants et autres parties prenantes.

Agir sans tarder

Les entreprises qui sauront éviter ces pièges recevront la pleine valeur de ces crédits d’impôt et utiliseront ces derniers comme avantage stratégique en vue du financement de leur décarbonation et de la réinvention de leur modèle d’affaires.

Mais pour saisir ces occasions, il faut agir sans tarder. Le temps ne joue pas en votre faveur : la valeur de bon nombre de ces crédits est appelée à diminuer graduellement jusqu’à l’abolition des crédits dans une dizaine d’années. Dans le cadre des projets d’investissement à long terme qui se trouvent actuellement en phase de planification préliminaire, il faut entre autres tenir compte des approbations réglementaires et environnementales dans l’élaboration des échéanciers afin de s’assurer d’obtenir les taux de crédit d’impôt les plus élevés.

Les entreprises qui agiront de manière décisive pour profiter de ces incitatifs et qui sauront composer avec les subtilités de ces derniers ouvriront de nouvelles avenues de croissance durable. En tirant pleinement parti de ces crédits d’impôt, elles feront figure de chefs de file dans la création d’une économie plus propre pour le Canada et le monde entier.

Tirez pleinement parti des incitatifs fiscaux du Canada pour une économie propre.
Découvrez comment notre communauté de professionnels de la résolution de problèmes peut vous aider.


Aperçu des crédits d’impôt du Canada pour une économie propre

Pourcentage :
De 15 % à 40 % (remboursable)

Dépenses admissibles :
Production d’hydrogène par électrolyse ou à partir de gaz naturel, avec abattement pour captage, utilisation et stockage du carbone.

Pourcentage :
30 % (remboursable)

Dépenses admissibles :
Production d’électricité à partir de combustibles non fossiles et équipement de stockage, véhicules zéro émission, équipement de ravitaillement et de recharge, et chauffage et électricité à partir de résidus de la biomasse.

Pourcentage :
De 37,5 % à 60 % (remboursable)

Dépenses admissibles :
Séquestration géologique en Colombie-Britannique, en Alberta et en Saskatchewan.

Pourcentage :
15 % (remboursable)

Dépenses admissibles :
Production, distribution et transport interprovincial d’électricité zéro émission.

Pourcentage :
30 % (remboursable)

Dépenses admissibles :
Fabrication de technologies zéro émission ou activités de production minière admissible donnant lieu à l’extraction, au traitement ou au recyclage de minéraux critiques.

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