Les institutions financières subissent de plus en plus de pression pour comprendre leur performance en matière de durabilité et en faire état. Elles doivent composer avec les propositions des actionnaires concernant les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) et la surveillance attentive du public quant à l’impact de leurs investissements. En même temps, les autorités de réglementation demandent proactivement aux banques et aux assureurs d’évaluer et de gérer les risques liés au climat au moyen de mesures comme la directive B-15 du Bureau du surintendant des institutions financières (le BSIF).
Par conséquent, les institutions financières s’efforcent de mieux comprendre l’impact environnemental de leurs décisions d’affaires, par exemple les émissions de carbone générées par un prêt ou un investissement. Les questions sociales et de gouvernance, comme l’inclusion financière, les avantages sociaux et le bien-être des employés, les prêts responsables et les pratiques commerciales éthiques, occupent également une place plus importante pour les parties prenantes. Les grandes institutions financières comprennent que ces enjeux influent sur leur performance opérationnelle et sur leur capacité à attirer et à retenir les meilleurs talents.
Nous avons récemment analysé les rapports ESG et d’autres communications de grandes entreprises canadiennes du secteur des services financiers et d’autres secteurs. Dans tous les secteurs, un grand nombre d’entreprises devront mettre les bouchées doubles pour combler les lacunes dans leurs communications par rapport aux nouvelles exigences réglementaires et répondre aux attentes des parties prenantes relativement au changement climatique. Cela dit, on remarque aussi des occasions pour les organisations, selon leur secteur, de bâtir un lien de confiance avec les parties prenantes et d’augmenter leur valeur à long terme.
De nombreuses institutions financières canadiennes trouvent qu’il est difficile d’estimer avec exactitude les émissions de carbone générées par leur portefeuille de prêts ou de placements. On constate que, pour résoudre un tel défi, des prêteurs et des investisseurs demandent aux entreprises de divulguer leurs émissions des champs d’application 1 et 2 comme condition pour recevoir du financement. Les données de grande qualité réduisent les risques réputationnels et le scepticisme du public qui se manifestent quand des entreprises se basent sur des estimations imprécises pour calculer les émissions dans leur chaîne de valeur. Ces données peuvent également être utilisées pour prendre de meilleures décisions internes.
Les institutions financières sont de plus en plus nombreuses à utiliser ce type de données pour l’évaluation et la gestion des risques, notamment dans l’analyse du risque de crédit, la simulation de crise et l’analyse de scénarios climatiques.
De plus, les organismes de réglementation s’attendent à ce que les institutions financières divulguent leur processus de gestion des risques liés au climat. En 2023, le BSIF a publié la ligne directrice B-15 sur la gestion des risques climatiques, qui entrera en vigueur par étapes dès le début de l’exercice financier 2024 pour certaines organisations. Les institutions financières fédérales devront développer des capacités de gestion des risques pour identifier, mesurer, gérer, surveiller et signaler les risques liés au climat dans le cadre de leur gestion générale des risques.
Le secteur de la finance durable est en croissance au Canada et partout dans le monde puisque les banques et les investisseurs institutionnels injectent des fonds dans des initiatives environnementalement et socialement bénéfiques. Ces initiatives consistent notamment en des projets qui génèrent de l’énergie renouvelable, qui rendent les soins de santé plus accessibles et qui accélèrent le développement de technologies de transition climatique. La croissance du secteur de la finance durable illustre l’engagement général des institutions financières à intégrer la gérance de l’environnement, la responsabilité sociale et une solide gouvernance à leur modèle opérationnel.
Les institutions financières comprennent beaucoup mieux les impacts financiers du changement climatique et développent des évaluations des risques liés au climat et des pratiques de prêt durables. Cela fait partie des efforts qu’elles déploient pour améliorer leurs rapports ESG alors que le public surveille de plus en plus la solidité de la gouvernance et des processus.
De tels engagements, accompagnés de cibles claires et d’indicateurs clés de la performance indiquant la progression par rapport à ces cibles, peuvent aider à bâtir la confiance de nombreuses parties prenantes. Cependant, cette confiance peut s’éroder si le public perçoit une intensification de l’impact durable d’un prêt ou d’un placement. La certification externe de vos indicateurs est une excellente façon d’inspirer confiance en votre information.
Le secteur des services financiers dépend grandement du capital humain. Les investisseurs s’intéressent notamment au taux de roulement et à d’autres indicateurs de la culture d’entreprise, comme l’approche de la diversité et de l’inclusion au travail, pour évaluer la capacité d’attraction et de rétention des talents de l’entreprise.
Pour mobiliser leur personnel, les entreprises de services financiers peuvent utiliser diverses initiatives durables sans se limiter à la diversité et à l’inclusion en milieu de travail. Par exemple, dans notre Enquête sur les espoirs et les craintes de 2023 – Perspective canadienne, 65 % des employés de banques et des marchés financiers ont répondu que, selon eux, leur employeur a la responsabilité d’agir face au changement climatique. Pour répondre à de telles attentes et à celles de vos autres parties prenantes, vous pouvez donc communiquer clairement votre stratégie, vos cibles et votre performance en matière de durabilité. Ainsi, vous vous démarquerez et créerez un avantage concurrentiel qui vous permettra d’attirer les meilleurs talents et les capitaux d’investissement.
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